jeudi 27 novembre 2008

Joyeuses fêtes!!

Après une session de dur labeur, une petite pause s'avère grandement méritée. C'est avec sincérité que je souhaite à chacun de vous, le meilleur temps des fêtes qui soit. Puissiez-vous être entourés de tous les gens qui vous sont chers! Surtout n'oubliez pas de prendre de bonnes résolutions pour l'année qui frappe à notre porte!
Joyeux Noel et Bonne Année!

Projet long: Création d'un vocabulaire terminologique sur la famille recomposée

Afin de donner un bref aperçu du travail de recherche réalisé dans le cadre du cours de terminologie 7LNG404, nous vous présentons ici l'introduction, la présentation de notre recherche thématique ainsi que la conclusion de notre travail terminologique.
INTRODUCTION

La famille, cellule de base de toute société est une réalité qui a subi de nombreuses transformations au cours des dernières générations. L’augmentation du taux de divorces et la popularité des unions libres, qui durent de moins en moins longtemps, apportent avec elles l’éclatement familial. Comme les familles de base éclatent de plus en plus tôt, nous sommes confrontés au phénomène de formation de nouvelles familles qui porte le nom de recomposition familiale.

Au temps de nos grands-parents, les recompositions familiales étaient très rares et lorsqu’il y avait lieu, étaient en majeure partie attribuables au veuvage. De nos jours, le nombre de ces familles recomposées, dues à la séparation du couple parental, ne cesse d’augmenter et n’est plus considéré comme un phénomène marginal. Nous sommes alors, en 2008, bien loin de l’image de la petite famille nucléaire parfaite. Nous faisons face à des structures familiales regroupant de plus en plus individus à travers des relations s’intensifiant en complexité. Si bien, que beaucoup de gens affirment se perdre à l’intérieur des nouveaux rôles familiaux définis par les structures familiales recomposées. C’est donc pour cette raison, afin de tenter de faire la lumière sur les réalités de la famille recomposée, que nous avons choisi ce sujet pour la construction d’un vocabulaire terminologique spécialisé. Il devient impératif, alors que le phénomène occupe une place de plus en plus importante dans la société, de s’entendre sur les appellations que nous utiliserons afin de traiter de ce sujet. Par le fait même, peut-être que le fait d’établir une nomenclature relativement normalisée de la famille recomposée pourrait permettre de mieux délimiter ses concepts. Chacun pourra alors mieux situer la famille recomposée par rapport aux autres types de familles et situer les rôles des acteurs de ce phénomène, les uns par rapport aux autres, ce qui ne représente pas une mince affaire.

Il y a cependant un point qu’il faut mettre au clair avant de poursuivre sur le sujet. Souvent, dans l’imaginaire collectif, famille recomposée va de paire avec malheur, et famille nucléaire va de paire avec bonheur. Sachez qu’il n’en est rien. De nombreuses études ont démontré que bien que cela représente un défi de taille, la réussite de la cohésion de la famille recomposée est bel et bien possible. Pour certains, cette structure familiale sera enrichissante alors que pour d’autres, même au prix d’efforts considérables elle représentera un échec. Les deux situations sont possibles, mais rappelons nous qu’il en va de même pour les familles nucléaires. Nous vous laissons donc le soin, au fil de votre lecture, de parfaire vos connaissances, sinon de vous initier, au nouveau phénomène social et combien intéressant de la famille recomposée.


PRÉSENTATION DE LA RECHERCHE THÉMATIQUE

Ce vocablaire terminologique portant sur la famille recomposée est le fruit d’un travail de recherche thématique réalisé dans le cadre du cours de terminologie dispensé par Mme Gabrielle Saint-Yves, à l’Université du Québec à Chicoutimi.

Cette recherche a été effectuée en visant le plus large public possible, c’est à dire le grand public. Le travail s’est divisé en plusieurs étapes dont les premières constituaient l’établissement de l’ampleur de la recherche et l’identification des ressources mises à notre disposition. Afin de construire un vocabulaire technique d’une trentaine de fiches terminologiques se regroupant toutes sous le domaine de la famille, mais plus précisément sous celui de la famille recomposée, nous ne disposions d’aucunes ressources humaines ou financières. Les seules ressources dont nous disposions étaient des ressources documentaires accessibles par l’internet ou encore par la bibliothèque de l’Université du Québec à Chicoutimi.

Une fois ces questions réglées, il a fallu s’initier au domaine d’étude choisi. Afin de nous familiariser avec la réalité de la famille recomposée, nous avons effectué bon nombre de lectures dans des magazines, des forums de discussion en ligne, des articles de périodiques, dans le Grand Dictionnaire terminologique ainsi que dans des dictionnaires généraux.

Afin de construire un corpus représentatif et fiable, nous avons choisi de relever notre nomenclature à l’intérieur d’articles de périodiques francophones spécialisés en psychologie. Vous trouverez ci-joint, les titres précis des périodiques constituant notre corpus à l’intérieur de la bibliographie.

Après avoir constitué et pris connaissance de notre corpus, il a fallu établir une arborescence qui nous permettrait de classer les unités terminologiques pertinentes. Nous avons donc décidé de classer les unités sous le générique « famille » et de diviser ce dernier en quatre grands domaines, soit la famille nucléaire, la famille recomposée, la famille monoparentale et la famille homoparentale. Le fait de délimiter les sous-domaines connexes à celui qui nous intéresse nous permettait de mieux cerner le concept de la famille recomposée par rapport aux autres réalités familiales. Nous avons donc finalement divisé le sous-domaine de la famille recomposée en trois sous-domaines généraux qui comprennent : les membres de la famille, l’aspect juridique de la famille recomposée ainsi que les lieux et phénomènes relatifs aux lieux.

Ensuite, l’une des dernières étapes consiste à relever les unités terminologiques pertinentes en les analysant par rapport à leur contexte et à les classer dans l’un des sous-domaines créés précédemment. C’est donc l’ensemble de ces unités terminologiques pertinentes qui constitue notre nomenclature.

Finalement, afin de concrétiser le travail de recherche, nous avons du rassembler les données recueillies au cours de toutes les étapes de la recherche sur des fiches terminologiques, et ce en bonne et due forme.

Afin d’aider le lecteur à mieux comprendre les concepts relatifs aux membres de la famille, nous avons cru utile d’introduire un diagramme familial et une série d’énoncés qui s’y rattachent. Cela offre un support visuel permettant de concrétiser les concepts abstraits.
De plus, dans le but de faciliter la recherche à travers le recueil de fiches terminologiques, nous avons pensé offrir la nomenclature des unités terminologiques définies sur les fiches et de quelques unités supplémentaires, pertinentes mais non décrites sur les fiches par contrainte de temps. En plus de tout cela, un index alphabétique des termes retenus est disponible à la toute fin du recueil. Cela permet donc une consultation plus rapide et efficace du produit terminologique.
CONCLUSION

Cette recherche, aboutissant au produit terminologique que vous détenez présentement entre vos mains, a grandement contribué à nous faire prendre connaissance de l’importance du domaine de la terminologie dans la vie de tous les jours. Nous pouvons maintenant, après avoir survolé le domaine, comprendre l’importance du rôle des terminologues dans toute la question de l’aménagement linguistique. L’approche qu’a la terminologie de la langue de spécialité vis-à-vis la langue générale permet un découpage beaucoup plus concret de la réalité. La réalisation d’une recherche terminologique dans le but de produire un lexique terminologique a rendue possible la mise en exergue de l’aspect culturel en constante interaction avec la langue. Il est intéressant d’aborder le lexique dans une approche extralinguistique de la langue vivante.

Nous espérons donc que la lecture du lexique terminologique de la famille recomposée a été pour vous un aussi grand plaisir que l’a été pour nous sa réalisation. Comme vous le savez, la société comme la langue est en constante évolution. Nous pouvons donc nous demander ce que seront les prochaines réalités à dénommer dans le domaine de la famille. Nous vous avons présenté les réalités du moment, mais rien n’empêche de possibles créations néologiques futures.

mardi 25 novembre 2008

Le français vu du Québec, réalisé par le groupe FRANQUS

Ce mardi 25 novembre 2008 avait lieu à l’Université du Québec à Chicoutimi une conférence de Mme Hélène Cajolet-Laganière portant sur un ouvrage lexicographique destiné à paraître sous peu, Le français vu du Québec, réalisé par le groupe de recherche FRANQUS. Ce nouveau dictionnaire, produit par des Québécois pour des Québécois a pour but de présenter le français dans un contexte nord-américain. Le français vu du Québec ne représente pas un recueil de particularités québécoises, de joual ou encore un ouvrage de séparatisme linguistique. Il vise la présentation de la langue, à travers différents registres, dans une approche la plus fidèle aux besoins des usagers québécois possible. En étroite collaboration avec l’OQLF, le groupe de recherche FRANQUS nous présente leur travail basé entièrement sur des bandes de données textuelles québécoises. Riche en citations, en exemples ainsi qu’en informations linguistiques, culturelles et encyclopédiques, Le français vu du Québec s’avère être un outil d’une grande valeur pédagogique, pour ne pas dire inestimable. Visant à la base le grand public, il peut convenir tout autant aux enfants du niveau primaire qu’aux rédacteurs les plus expérimentés de par sa construction facilitant la consultation. Premier ouvrage lexicographique québécois d’une telle envergure, il ne reste qu’à constater la réaction que le public aura face à cet ouvrage. Nous espérons bien évidemment que l’accueil réservé au dictionnaire Le français vu du Québec sera quelque peu plus chaleureux que celui dont ont bénéficié les précédents dictionnaires québécois, pour ne pas les nommer. Il est à noter que la version en ligne du dictionnaire sera disponible gratuitement sous peu et qu’une version imprimée devrait voir le jour d’ici un an. Nous vous encourageons donc fortement, ne serait-ce que par curiosité, à aller en faire l’essaie dès qu’il sera disponible. Chacun devrait se réjouir de la promotion de la variété québécoise du français faite par le biais d’un ouvrage d’une telle qualité. Bien évidemment il y en aurait long à dire sur ce dictionnaire, mais nous vous laissons le soin de vous en faire d’abord votre propre opinion. Sur ce, nous souhaitons longue vie au dictionnaire Le français vu du Québec!

Pour plus d’informations, consulter le
www.franqus.ca.

mercredi 19 novembre 2008

Exercice de création néologique (suite)



Robot à habiletés socio-dextéri-motrices



« Robot mobile pouvant saisir des objets et exprimer sur son visage des émotions. »








Procédé de formation


Composition et mot-valise



Éléments de formation



Robot + à + habiletés + socio- ®[ social ] + dextéri- ®[ dextérité ] + motrices ®[ motricité]

Définitions

Robot : « Appareil automatique capable de manipuler des objets ou d’exécuter des opérations selon un programme fixe ou modifiable, voire par apprentissage. » (PLI, 2009)

À : « Préposition qui exprime un rapport de lieu, de temps, de destination de possession, de moyen, de manière, de prix. » (PLI, 2009)

Habiletés : « Adresse, dextérité. » (PLI, 2009)

Social : « Qui concerne les rapports entre un individu et les autres membres de la société. » (PLI, 2009)

Dextérité : « Habileté dans la manière d’agir, ingéniosité. » (PLI, 2009)

Motricité : « Ensemble des fonctions biologiques qui assurent le mouvement chez l’homme et les animaux. » (PLI, 2009)




On a opté dans le cas présent pour un amalgame de deux modes de formation, soit la composition et le mot-valise afin de fournir une dénomination permettant de saisir l’essence de la réalité dès le premier contact avec le terme. Cette création donne donc nécessairement lieu à une unité lexicale complexe justifiée.

Exercice de création néologique



Rotatour



« Tour de 80 étages rotatifs, qui effectuent chacun, une rotation de 360 degrés, à des vitesses différentes. »


Procédé de formation


Mot-valise (réduction d’une suite de mots à un seul)


Éléments de formation



Rota- ® [ rotation ] + tour ® [ tour ]


Définitions



Rotation : « Mouvement d’un corps autour d’un axe qui le traverse ou autour d’un point intérieur à ce corps. » (PLI, 2009)


Tour : « Bâtiment ou corps de bâtiment de plan centré et nettement plus haut que large. » (PLI, 2009)


Sous la forme syntagmatique, on aurait pu créer le syntagme tour rotative, qui aurait constitué une unité lexicale complexe à caractère plus descriptif. Or, la combinaison des deux termes permet la création d’un mot original, s’harmonisant au système phonétique français.




mercredi 12 novembre 2008

Site Internet du Bureau de la traduction

Site Internet du Bureau de la traduction
http://www.translationbureau.gc.ca/index.php?lang=francais&cont=001


1- Chroniques de langue / Favourite articles

Chroniques de langue
(Offert en français seulement)

« Internet » : un casse-tête pour les langagiers, par Fanny Vittecoq

Cet article traite de la confusion qui règne à propos de l’usage du mot « Internet ». L’auteure, Fanny Vittecoq, tente d’y faire la lumière sur les différentes questions que se posent les usagers à propos de ce sujet épineux. L’emploi de la majuscule initiale, l’emploi de l’article, le nombre (singulier ou pluriel), le nombre des mots mis en apposition ainsi que l’utilisation des prépositions "dans" et "sur" constituent les principales idées abordées.

Favourite articles
(Offert en anglais seulement)

Favourite articles est en quelque sorte le pendant anglophone de Chroniques de langue. C’est un recueil d’articles à caractère linguistique provenant de la revue professionnelle L’Actualité langagière traitant de sujets variés.

2- Clés de français pratique

accident/incident

Cette rubrique aborde la nuance de sens entre les mots "accident" et "incident", que les usagers ont souvent tendance à confondre ou à utiliser à tort et à travers. Comme cet outil nous l’explique, les deux termes désignent des concepts comportant une certaine notion de hasard, cependant, l’un d’entre eux, "accident", implique des conséquences beaucoup plus importantes que le terme "incident", qui lui, peut quelquefois se voir attribuer une connotation plutôt positive. Afin de mieux exprimer les propos avancés, des exemples sont mis à notre disposition, permettant ainsi une meilleure compréhension des explications fournies.

3- Conjugue art

Verbe : courir
Groupe verbal : 3e
Verbe conjugué avec avoir
Verbe transitif ou intransitif


4- Dictionnaire des cooccurences

a) Famille : abusive, adoptive, aisée, bancale, biologique, bonne, brisée, classique, composite, conjugale sans enfants, déchirée, déstructurée, dispersée, dysfonctionnelle, éclatée, élargie, éloignée, (dés)équilibrée, étendue, explosée, grande, (mal)heureuse, innombrable, misérable, modeste, monoparentale, multirecomposée, naturelle, nombreuse, nucléaire, ordinaire, proche, puissante, (sur)recomposée, respectable, restreinte, réunie, soudée, (dés)unie, traditionnelle, (a)typique.
Abandonner, avoir, bâtir, délaisser, désunir, diviser, élever, entretenir, faire vivre, fonder, nourrir, posséder, quitter, soutenir une/sa ~; appartenir à une ~; entrer dans une ~; être, faire partie de la ~; être, régler qqch., vivre en ~.

b) Couple : amoureux, (bien, mal) assorti, beau, charmant, (non) conformiste, conventionnel, déjanté, désassorti, disparate, étonnant, extravagant, fatigué, fragile, fusionnel, heureux, idéal, indestructible, infernal, inséparable, jeune, légendaire, magnifique, mythique, normal, parfait, romanesque, sans enfant, scandaleux, traditionnel, tumultueux, (dés)uni, vieux.
Désunir, former, réconcilier un ~; vivre en ~. Un ~ se déchire, s'enlace.

c) Garde : (surveillance) accrue, attentive, constante, discrète, fidèle, sûre, vigilante.
Assurer, faire, monter, relâcher, renforcer, tromper la ~; avoir la ~ de qqch.; confier qqn/qqch. à la ~ de qqn; se charger de la ~ de qqn/qqch.; prendre, tenir sous sa ~.
(jur.) alternée, conjointe, exclusive, partagée.
Avoir la ~ (+ adj.) des enfants.

5- Le Bellerive

Le Bellerive est un outil exposant les diverses conventions typographiques. Il s’avère idéal pour répondre aux questions délicates relevant de l’emploi de la majuscule, de la division des mots ou encore de la ponctuation. De plus, l’utilisation de cet outil est relativement simple.

6- Guide du rédacteur / Writing Tips

Le Guide du rédacteur aborde des questions du même ordre que celles que l’on retrouve dans Le Bellerive. Cependant, il est possible, par le biais de cet outil, d’obtenir des renseignements quant à la féminisation des textes, aux règles de la correspondance, aux grandes règles de la langue claire et simple ainsi qu’aux références bibliographiques. Malheureusement, cet outil n’est disponible qu’en français.

Writing Tips est un outil grammatical anglais similaire au Guide du rédacteur. Il propose des solutions aux problèmes de grammaire et de style et expose les règles de l’usage canadien. De plus, de nombreux exemples sont présents afin de soutenir les explications et solutions fournies.

7- Lexique analogique / Word tailoring

Le Lexique analogique est disponible en français seulement. Cependant, il comprend également un index en anglais.

a) Garde : care, clearence
b) Famille : community, type
c) Foyer : focus

Word tailoring est en quelque sorte le pendant anglophone du Lexique analogique. Il permet de trouver facilement et rapidement des équivalents. Ce produit est offert en anglais seulement.

8- Termium Plus

Termium Plus est une banque de donnée terminologique qui fonctionne de manière similaire au Grand Dictionnaire terminologique de L’OQLF. Cependant, Termium Plus fournit considérablement plus d’informations, que ce soit sur les plans définitoire, contextuel ou grammatical. De plus, Termium Plus est un outil bilingue qui permet de trouver facilement et rapidement des équivalences. Il est possible d’effectuer des recherches par termes, en utilisant des mots-clés, mais également de faire des recherches par domaines. L’un des avantages de cette dernière option est qu’elle permet à l’utilisateur d’avoir accès à de l’information concernant un terme qu’il ne connaît pas au départ.

9- The Canadian style

Cet outil est principalement axé sur l’anglais canadien écrit. On y retrouve des règles concernant la décimale, les noms géographiques, l’abréviation, la majuscule, les signes de ponctuation ainsi que les signes diacritiques. The Canadian style peut s’avérer très utile à tout rédacteur se posant des questions de formulation. Par exemple, dans le chapitre qui concerne les abréviations, on nous explique comment elles sont formées, comment les utiliser adéquatement et comment, s’il y a lieu, les accorder. Cet outil est très riche en exemples, ce qui à mon avis, facilite grandement la compréhension.

Une des nombreuses particularités explicitées par cet outil est qu’il est important de ne pas laisser d’espace entre les mots et les symboles qui les accompagnent, règle que nous avons tendance à négliger lors de la rédaction de documents de toutes sortes. Or, selon le bureau de la traduction, il faut écrire $25.00 et non $ 25.00.

10- Recommandations linguistiques

Date : ordre des éléments

Pour une date écrite entièrement en chiffres, que ce soit en anglais ou en français, le bureau de la traduction recommande de suivre l’ordre année-mois-jour, en séparant chaque élément par un trait d’union. Ex : 2008-11-12 représente le 12 novembre de l’année 2008.

Pour une date écrite à la fois en chiffres et en lettre, le bureau de la traduction recommande, en français, de suivre l’ordre jour-mois-année, en utilisant l’article devant le chiffre exprimant le jour. Ex : le 12 novembre 2008.

En ce qui concerne l’anglais, le bureau de la traduction recommande de suivre l’ordre mois-jour-année, en séparant l’année des deux premiers éléments par une virgule. Ex : November 12, 2008.


11- Autres ressources intéressantes
http://www.canada.gc.ca/accueil.html

dimanche 21 septembre 2008

Réflexions et pratiques relatives à la variation topolectale en terminologie

Synthèse

L’article Réflexions pratiques relatives à la variation topolectale en terminologie s’intéresse précisément à décrire les variations lexicales géographiques et les différentes manières utilisées pour marquer celles-ci à l’intérieur des ouvrages linguistiques. On définit la variation topolectale comme étant l’ensemble des différences qui touchent le vocabulaire d’une langue en fonction des territoires ou elle est en usage.

Même si la variation topolectale est un phénomène étudié et considéré de nos jours, il n’en a pas toujours été ainsi. Au début des années 60, l’Office québécois de la langue française tentait de normaliser la langue en s’alignant le plus possible sur le français standard utilisé en France, sans tenir compte des variations lexicales géographiques. Au fil des ans, la situation s’est lentement détendue et les canadianismes ont su faire leur apparition dans les ouvrages lexicographiques. À partir des années 80, on assiste à un accroissement de la volonté de faire valoir les différences linguistiques des communautés francophones hors France. À cette époque ou la communication se fait de plus en plus étroite entre les communautés francophones du monde entier naissent les notions de québécismes, belgicismes et helvétismes. On s’intéresse dès lors de plus près aux pratiques linguistiques des locuteurs québécois.

Dans une approche variationniste, des organismes de normalisation internationaux s’entendent sur le fait que les variations topolectales peuvent permettre de répondre plus adéquatement aux besoins terminologiques d’une communauté. L’approche variationniste, surtout dans le domaine de la traduction, s’inscrit dans un mouvement général d’adaptation culturelle des produits et services. En d’autres termes, c’est à une volonté de préservation des identités culturelles nationales que nous devons la valorisation et la reconnaissance de la diversité linguistique. L’adaptation constante aux variations topolectales constitue un défi de taille pour les terminologues qui se doivent de construire des outils afin de répondre pleinement aux besoins du plus grand nombre d’usagers possible.

Si la valorisation de la diversité linguistique est une chose, cerner correctement celle-ci en est une autre. S’imposent alors un redoublement du travail de recherche des terminologue et l’obligation de l’expansion des corpus, qui doivent être représentatifs du français parlé à l’intérieur de toute la francophonie.

Afin d’expliciter ces variantes linguistiques, les terminologues doivent avoir recours au marquage topolectal. Pour ce faire, l’ISO suggère que soient identifiés les usages géographiques à l’aide de symboles de pays ou par un nom de continent. Celle-ci suggère des codes de deux à trois lettres comme CA ou CAN. Il est important de noter que le marquage topolectal ne rend pas exclusif l’usage de termes. Il vise en ajoutant une indication géographique, à faire la promotion des différences linguistiques à travers toute la francophonie.

Même si le travail sur la variation topolectale constitue une partie importante de la tâche des terminologues, il ne faut pas perdre de vue que la grande majorité des termes recensés par les dictionnaires de langue sont des termes d’usage général. Les termes subissant des variantes géographiques ne représenteraient qu’un peu moins de 2% du lexique spécialisé francophone. Peu susceptibles de compromettre l’incompréhension entre les diverses communautés francophones, les variations topolectales constituent une richesse de la langue que l’on se doit de souligner.

La manière dont on effectue le marquage topolectal dépend uniquement de la clientèle visée par les travaux terminologiques concernés. Il revient aux auteurs de décider de la manière dont ils aborderont ces variations. Dans le cadre d’un travail terminologique panfrancophone, l’absence de marquage topolectal est tout indiquée pour signifier que le terme appartient à la langue générale de l’ensemble des communautés géopolitiques francophones. En ce qui concerne les néologismes, il semblerait préférable de s’abstenir de toute marque topolectale afin d’augmenter les chances d’implantation de ces derniers sur le plus vaste territoire possible. Avec les technologies de communication en constante évolution, les échanges linguistiques deviennent de plus en plus fréquents entre les diverses communautés francophones,entrainant la rapidité de propagation des néologismes.

Le marquage topolectal conceptuel, quant à lui, vise à décrire l’extension géographique d’un concept propre à un territoire. Ce type de marquage ne différencie pas terme mais bien une réalité. Ces différences, souvent reliées à des réalités politiques, administratives socioéconomiques ou matérielles sont souvent intégrées à l’intérieur des définitions ou des notes explicatives.

Le marquage intradéfinitionnel entre en ligne de compte lorsqu’il s’agit de décrire des réalités spécifiques à une communauté géopolitique donnée. On retrouve ce marquage à l’intérieur de la définition ou en tant que propos circonstanciel lorsqu’il apporte un trait définitoire. Le fait de placer la marque topolectale devant la définition indique bien qu’il s’agit d’un concept propre à une région et non seulement le terme. On peut également retrouver des indications à caractère topolectal dans les notes explicatives, sans pour autant signifier un usage strictement délimité. Des notes du genre servent souvent à amener de légères nuances quant à l’usage d’un terme dépendant de la situation géographique.

Les variations topolectales peuvent être plus lourdes de conséquences lorsqu’elles sont intégrées à un travail terminologique multilingue. À ce moment, il est impératif d’établir une méthode de marquage rigoureuse. Le choix de la langue de départ et de l’ordre d’apparition des équivalences dans d’autres langues deviennent donc des décisions d’une extrême importance dans le travail terminologique. Ces décisions reviennent, naturellement, aux auteurs, en accord avec la politique éditoriale qu’ils se sont préalablement donnée. Ce sont tous ces choix réfléchis qui créent la variété présente à l’intérieur des différents produits terminologiques et lexicographiques. Souvent, lorsqu’il s’agit de travaux collectifs impliquant des réalisations terminologiques multilingues, il est préférable de privilégier l’ordre alphabétique des langues (dans la langue d’origine) pour la présentation des résultats. Ce même ordre alphabétique est également privilégié lorsque nous nous retrouvons en présence de plusieurs marques topolectales pour un même terme.

Toutes ces précautions entourant le marquage topolectal visent en fait un équilibre dans la valorisation des variations linguistiques. Il est donc impératif, afin de renforcer l’appartenance à la francophonie, de tenir compte de ces variantes du langage. Il est cependant primordial de se souvenir que les marques topolectales ne doivent jamais être considérées comme définitives étant donné l’évolution constante de la langue et de ses usages. Le marquage topolectal doit donc être perçu comme un outil visant à souligner et promouvoir les différences culturelles, véritables richesses, qui se manifestent par le biais de la langue. La bonne nouvelle est que cette distribution des richesses devient chaque jour de plus en plus accessible grâce aux technologies de l’information en constante évolution.

samedi 20 septembre 2008

Exercice de mise en maché

Consignes



Contexte et étapes à suivre :Terminologie : domaine commercial de mise en marché d'un nouveau produit biologique vendu au Québec et en Ontario avec une composante traductionnelle 1. Travail pratique de mise en marché de votre propre vin biologique avec ou sans alcool !Ce que vous devez faire et mettre sur votre blogue:a) Indiquer le domaine choisi : alimentation
le sous-domaine : par ex. le vin biologique
b) Rechercher la terminologie officielle pour parler des caractéristiques du vin au Québec
voir d’abord le GDT et autres sources qui font autorité (SAQ)
c) Inventer le nom de votre vin biologique
d) Décrire votre produit en vous servant de termes justes
e) Consignes de l’OQLF à respecter à énumérer (d’après vos lectures)
F) Trouver l’équivalent anglais (si vous êtes en traduction, vous pouvez inclure la traduction anglaise)
G) Mettre sur votre blogue (faire le travail en équipe de 2 personnes ou seul/e).
H) Inclure une photo de votre vin


Exercice disponible en format PDF en cliquant sur le lien suivant:

vendredi 12 septembre 2008

Politique de l'emprunt linguistique

En raison de l’adoption de la loi 101, l’Office québécois de la langue française s’est vu confier la mission de franciser le secteur de l’Administration et des entreprises. Comme les emprunts faits à une langue étrangère étaient omniprésents et ne faisaient pas l’objet d’une politique réglementaire récente et rigoureuse, l’OQLF décide de mettre sur pied, une nouvelle politique de l’emprunt linguistique, ayant pour vocation de remplacer celle parue en 1980. Comme la langue et les réalités sont en constante mouvance, l’Office se doit de modifier ses plans d’action et méthodes d’intervention.

La politique de l’emprunt linguistique élaborée par l’Office québécois de la langue française a pour objectifs premiers de redéfinir le cadre d’analyse et de traitement des emprunts, de reconnaître l’emprunt comme un procédé d’enrichissement linguistique et d’encourager la création lexicale en français.

La présente politique de l’OQLF se concentre principalement sur quatre types d’emprunts linguistiques, soit les emprunts lexicaux intégraux, hybrides, les faux emprunts et les calques. Les emprunts syntaxiques sont parfois abordés, mais demeurent une préoccupation d’ordre secondaire en ce qui concerne cette politique.

L’emprunt linguistique se définit par tout procédé par lequel les utilisateurs d’une langue adoptent intégralement ou partiellement une unité ou un trait linguistique d’une autre langue.

La politique de l’OQLF s’appuie sur des principes normatifs et directeurs. Afin d’assurer la cohérence de sa démarche, l’Office considère la norme de référence comme étant celle qui correspond à l’usage du français au Québec, à l’intérieur d’un registre de langue soignée. L’OQLF juge alors acceptables les emprunts conformes ou intégrables au système linguistique du français. La politique de l’emprunt s’oriente en fonction de l’amélioration de la compétence linguistique des locuteurs, de la stimulation de la créativité lexicale au Québec, de la reconnaissance des emprunts déjà implantés dans l’usage et de toute adaptation de l’emprunt.

L’acceptabilité des emprunts est déterminée en fonction de certains critères linguistiques, soit la catégorie de l’emprunt, la coexistence de celui-ci avec des mots termes ou expressions en usage et son degré d’intégrabilité au système linguistique et dénominationnel. Du point de vue sociolinguistique s’imposent des critères tels que la distribution (géographique, sociale et temporelle) et le degré d’implantabilité de l’emprunt relativement aux catégories et comportements des usagers.

Les emprunts jugés acceptables sont des mots, termes ou expressions privilégiés par l’Office, alors que ceux jugés non acceptables sont ceux dont l’emploi est déconseillé pas ce même organisme.

Au Québec, les emprunts linguistiques proviennent majoritairement, comme les situations géographique et historique le laissent deviner, de l’anglais. Ces emprunts, qu’ils soient intégraux, hybrides, faux ou calques, sont généralement acceptés lorsqu’ils ne connaissent pas ou très peu d’équivalents en français, qu’ils ne nuisent pas à l’usage d’un mot français déjà implanté et qu’ils n’entravent pas la créativité lexicale en français. Les emprunts acceptés ne doivent également pas créer de collision sémantique à l’intérieur d’un même domaine d’utilisation. Ils sont refusés lorsqu’ils font concurrence aux termes français déjà implantés dans l’usage, qu’ils brisent l’homogénéité d’un système terminologique ou qu’ils possèdent un trop faible degré d’implantabilité potentiel. Les emprunts provenant de langues autres que l’anglais, beaucoup plus rares, sont soumis aux mêmes exigences que ceux provenant de la langue de nos voisins.

L’adaptation des emprunts est un volet extrêmement important de la politique de l’Office. Par cette opération, les terminologues et linguistes de l’organisation modifient les termes empruntés afin de les rapprocher, morphologiquement et syntaxiquement du système linguistique francophone. Cela a pour effet de faciliter l’intégration et l’usage des emprunts.

Cette politique est en vigueur depuis le 14 septembre 2007.

samedi 6 septembre 2008

Politique d'officialisation linguistique

Avec l’adoption de la loi 101, la Québec a fait du français sa langue officielle. Découle alors de cette adoption, la nécessité de franciser tout l’univers de l’Administration et des entreprises. C’est donc en raison de ce bouleversement politique qu’est apparu le besoin d’officialisation linguistique.
L’officialisation linguistique est une intervention par laquelle un organisme mandaté par l’état, l’Office québécois de la langue française, se prononce sur des usages linguistiques. Cette politique vise en fait l’établissement d’une norme de référence de la langue, dans le but d’aboutir à une forme plus standard de celle-ci. De plus, l’Office s’est vu confier la mission d’adapter la terminologie au monde en constante évolution et de franciser l’Administration et les entreprises. Pour y parvenir, l’Office utilise trois méthodes d’intervention, soit la recommandation, la normalisation et la proposition.

La recommandation consiste principalement en l’acceptation de formes linguistiques étrangères, la résolution de problèmes linguistiques ne pouvant être résolus que par la standardisation et en la définition de positions officielles sur des questions linguistiques et terminologiques qui ont d’importantes retombées sur la norme de la langue au Québec. Cette méthode, bien qu’elle rende officiels certains usages, n’agit pas dans l’optique d’imposition de ces derniers.

La normalisation, quant à elle, concerne surtout l’Administration et les situations officielles de communication du secteur public. Elle consiste en l’obligation stricte d’utilisation de termes et d’expressions. Celle-ci s’applique surtout dans des situations de loi, ou lorsque la sécurité ou les droits des consommateurs sont en cause. Nous pourrions nommer, en guise d’exemple, les textes de loi, l’affichage routier ou encore l’étiquetage de produits d’alimentation.

La proposition, pour sa part, est une méthode d’intervention jouissant d’une plus grande souplesse. Elle consiste surtout en la suggestion de termes nouveaux ou d’adaptation en langue française de termes déjà existants, visant à répondre rapidement et efficacement à une lacune terminologique ou linguistique. Elle priorise la réponse aux besoins de communication des usagers de la langue. Afin d’obtenir un degré de réussite satisfaisant, cette dernière se doit d’être appliquée dans les plus brefs délais.

Comme nous pouvons le constater la politique d’officialisation représente un défi de taille pour l’Office québécois de la langue française. Afin de l’appuyer dans ses démarches, le Comité d’officialisation linguistique, regroupant 5 personnes, a été mis sur pied. Ce même comité a pour tâche de distribuer avis et suggestions afin de fournir un éclairage nouveau à des situations problématiques.

La création de la norme citée précédemment ne consiste pas en la création d’une langue exempte de variété, mais en l’organisation des différences afin que toute la communauté francophone puisse en bénéficier. On ne vise pas l’abolition des synonymes, qui aurait comme effet de créer une langue sèche, froide et exempte de nuances. L’enrichissement, le développement et la survie de la langue française à travers le monde demeurent les buts fondamentaux de cet exercice.

Comme la langue française est en constante évolution, l’officialisation linguistique réalisée par l’OQLF représente un plan d’action visant à nous guider à travers les usages de la langue, et ce dans le but d’une meilleure compréhension entre les diverses communautés francophones.

jeudi 4 septembre 2008

Travail pratique no.2

Terminologie
Travail pratique no.2
4 septembre 2008

Comparaison d’une fiche terminologique et d’un article de dictionnaire de langue usuel

Fiche terminologique

champagne n. m.

Terme anglais : champagne



Définition : Vin effervescent produit en Champagne à partir des cépages chardonnay, pinot noir ou pinot meunier.

Note : Le champagne résulte d'une seconde fermentation et d'une méthode traditionnelle de vinification. On distingue le blanc de blancs, fait à partir de raisins blancs (chardonnay), et le blanc de noirs, à base de raisins noirs (pinot).

Date de la dernière mise à jour : 4 septembre 2008

© Gouvernement du Québec, 2002


Article de dictionnaire

CHAMPAGNE n.m. Vin blanc mousseux que l’on prépare en Champagne.
CHAMPAGNE n.f. (lat. campania). 1. GÉOGR. Campagne. ◊ Fine champagne : cognac de qualité supérieure. 2. HÉRALD. Pièce honorable occupant le tiers de l’écu.

Comparaison

Comme nous pouvons le constater, la fiche terminologique et l’article de dictionnaire de langue ont quelques similarités. Tout d’abord, sur chacun d’eux, nous retrouvons le terme, la classe grammaticale du mot, son genre, mais également une courte définition.

Pour ce qui est des différences, elles sont nombreuses. En premier lieu, la fiche terminologique présente l’équivalent ou correspondance anglaise du terme champagne, alors que le dictionnaire de langue est monolingue, c’est-à-dire qu’il ne présente le terme qu’en une seule langue, soit le français. En second lieu, on peut remarquer que le dictionnaire de langue nous donne deux entrées différentes pour un seul terme, car il peut quelquefois être utilisé en tant que nom féminin et quelquefois en tant que nom masculin. Ces deux entrées possèdent donc nécessairement deux définitions différentes. En troisième lieu, le dictionnaire de langue offre plusieurs définitions aux contenus sémantiques complètement différents pour une même entrée. Le dictionnaire de langue définit le terme en tenant compte de plusieurs possibilités de contexte alors que la fiche terminologique ne définit le terme que dans un contexte précis, dans le cas présent, à l’intérieur d’un contexte se rapportant aux vins. Le dictionnaire de langue est le seul des deux documents à fournir de l’information concernant l’étymologie et l’usage du mot. On observe pour l’exemple du mot champagne, que le terme peut relever du domaine géographique autant que du domaine héraldique. Le dictionnaire est également unique par sa présentation de la définition d’une expression dans laquelle se retrouve le terme. On peut noter que les deux ouvrages présentent le champagne comme étant un vin blanc mousseux ou effervescent, mais que le dictionnaire de langue uniquement nous informe géographiquement sur la provenance du champagne. La fiche terminologique, quant à elle, apporte des informations supplémentaires sur les particularités des ingrédients et de la fabrication. Les deux définitions étant complètement différentes pour le même sens du terme, il devient difficile de se prononcer à savoir laquelle des deux est la plus exhaustive. Cependant, lorsque l’on tient compte des autres sens que peut véhiculer le terme champagne, le dictionnaire de langue est sans contredit l’ouvrage le plus complet.

Cela étant dit, la fiche terminologique décrit le terme d’un point de vue contextuel, alors que le dictionnaire fait abstraction de tout contexte. Comme ces deux ouvrages ne s’adressent pas au même public et ne visent pas à remplir les mêmes fonctions il n’y a aucune relation de supériorité entre ces deux entités.

Après comparaison, nous pouvons conclure que la fiche terminologique et l’article de dictionnaire définissent le terme en abordant, chacun de leur côté, des dimensions linguistiques différentes. Le dictionnaire se concentre sur l’aspect intralinguistique et l’aspect polysémique, lorsqu’il y a lieu, alors que la fiche terminologique fait plus état du volet extralinguistique. Or la cellule terminologique, bien qu’offrant des correspondances inter linguistiques, possède dans le cas présent, un contenu beaucoup moins exhaustif que le dictionnaire de langue. Cependant le seul sens que la fiche terminologique explore est beaucoup plus complet que ce même sens abordé dans le dictionnaire de langue.

En conclusion, avant de choisir si vous aurez recours à un dictionnaire de langue ou à un lexique, il est impératif de se demander si l’on veut une définition d’un terme à l’intérieur d’un contexte précis ou bien si l’on préfère un survol des différents sens dont le terme recherché peut être porteur. Il est préférable de voir les dictionnaires de langue et les lexiques sous un angle complémentaire plutôt que les identifier en tant qu’ouvrages diamétralement opposés.



NB : La fiche utilisée provient du lexique Le vin à la bouche, réalisé par l’Office québécois de la langue française et le dictionnaire de langue usuel utilisé est Le Petit Larousse Illustré 2009.

LE VIN À LA BOUCHE!

Terminologie
Travail pratique no.1
28 août 2008

Lexique choisi : Le vin à la bouche

Composantes et caractéristiques d’un lexique terminologique :

- Le lexique contient des termes (40), composés de mots pouvant être employés seuls (unités simples) ou de groupes de mots (unités complexes);
- Les termes sont classés en ordre alphabétique;
- La liste est composée de mots relatifs aux grandes catégories de vins;
- À chaque terme correspond une fiche terminologique.

Sur les fiches terminologiques on retrouve immanquablement :

- Le terme;
- Le titre du lexique;
- La classe de mots à laquelle le terme appartient;
- Le genre du terme;
- L’équivalence ou correspondance en langue anglaise;
- Une définition à caractère sémantique du mot;
- La date de la dernière mise à jour;
- Le nom de l’auteur ou de l’organisme auteur du lexique.


On y retrouve lorsqu’il y a lieu :

- Une note à caractère plus encyclopédique, ayant pour but de préciser la définition générale précédente;
- Des synonymes;
- Des synonymes de langue anglaise;
- Des termes à éviter ou des termes non retenus ayant des similarités avec le terme défini;
- Une note linguistique apportant des informations relatives à la sémantique, la phonétique, la grammaire, la syntaxe ou l’étymologie;
- Des variantes graphiques;
- Des quasi-synonymes;
- Des quasi-synonymes de langue anglaise;
- Des abréviations;
- Des abréviations équivalentes de langue anglaise;
- Des illustrations.



Composantes et caractéristiques d’un dictionnaire de langue usuel (Le Petit Robert) :

- Le dictionnaire de langue usuel définit des mots seulement et non des termes composés d’un ensemble de mots;
- Les mots sont classés par ordre alphabétique, sans égard pour le sens ou la thématique.


Le dictionnaire de langue usuel contient :

- Le mot (orthographe);
- La classe grammaticale du mot;
- Le genre du mot;
- Des indications sur la prononciation en alphabet phonétique;
- L’étymologie du mot;
- L’usage du mot;
- Une définition ou plus, du sens propre du mot;
- Des expressions et leurs définitions;
- Des locutions et leurs définitions;
- Des unités complexes dans lesquelles on retrouve le terme décrit;
- Des homonymes;
- Des synonymes;
- Une définition du sens figuré que peut prendre le mot;
- Des exemples;
- Des mots entretenant un grand rapport de sens.


Similitudes entre le lexique terminologique et le dictionnaire de langue usuel

Dans les deux types d’ouvrages, nous retrouvons des termes accompagnés de leur définition sémantique. On y retrouve la classe de mots à laquelle ces mots appartiennent et leur genre. Les deux différents ouvrages offrent la possibilité de donner des synonymes, s’il y a lieu.


Différences entre le lexique terminologique et le dictionnaire de langue usuel

Dans le lexique terminologique, la définition sémantique ne tient compte que d’un seul contexte donné alors que le dictionnaire de langue offre différentes définitions du mot selon différents contextes. Le Lexique terminologique uniquement suggère des termes à éviter ou des termes non retenus et fourni l’explication adéquate. Il est également le seul des deux ouvrages à nommer le terme défini, ses synonymes et ses quasi-synonymes dans une autre langue que le français. Seul le lexique terminologique est composé de termes ayant trait à un domaine particulier, car le dictionnaire renferme tous les mots, ou presque, de la langue française. Par ailleurs, le lexique terminologique définit beaucoup plus de mots complexes que le dictionnaire de langue et apporte parfois une dimension encyclopédique. Le dictionnaire, quant à lui, est le seul des deux ouvrages à offrir la prononciation du mot en alphabet phonétique, l’étymologie du mot, l’usage, des expressions, des locutions, des homonymes, des exemples d’utilisations adéquates et des mots entretenant un grand rapport de sens. Or, le lexique se concentre plus précisément sur la dénomination et la sémantique alors que le dictionnaire présente le mot en abordant plusieurs de ses facettes linguistiques. Dans le lexique, le mot est analysé en fonction de son contexte, alors que dans le dictionnaire de langue, on le définit en faisant abstraction du contexte.


Qu’est-ce qu’un lexique terminologique?

De ces observations, nous pouvons conclure que le lexique terminologique est un ouvrage qui a pour but de nommer et de définir, précisément et rigoureusement, des réalités ayant trait à un contexte donné. Il est alors clair que le lexique terminologique aborde la langue de manière thématique en accordant une grande importance aux correspondances interlinguistiques. Le lexique terminologique agit alors en tant que catalogue bilingue de termes propres à une discipline ou technique donnée. Il a pour but de nommer et de définir, dans un but de normalisation, les réalités propres à un domaine particulier. Le lexique terminologique naît alors du besoin d’expression des usagers face aux réalités d’un contexte spécifique. Le lexique terminologique est indissociable de son contexte. Comme la vie est un continuel progrès, chaque jour de nouvelles réalités naissent, en même temps que le besoin de les définir et de les nommer. La terminologie est une science de tous les instants en constante évolution.


Quelle est l’utilité d’un vocabulaire?

Un vocabulaire précis et rigoureux est nécessaire à la bonne compréhension et à la communication d’idées relatives à un domaine donné. Le vocabulaire particulier, ou technique d’un domaine défini bien délimité diminue considérablement les risques de confusion chez les usagers. La base de la communication repose sur le fait de bien comprendre les réalités qui nous entourent et de savoir les exprimer justement, afin de permettre le partage d’idées et l’évolution de la connaissance. Le vocabulaire, qu’il soit général ou associé à un domaine particulier, est en fait le médium de la communication interpersonnelle.