samedi 6 septembre 2008

Politique d'officialisation linguistique

Avec l’adoption de la loi 101, la Québec a fait du français sa langue officielle. Découle alors de cette adoption, la nécessité de franciser tout l’univers de l’Administration et des entreprises. C’est donc en raison de ce bouleversement politique qu’est apparu le besoin d’officialisation linguistique.
L’officialisation linguistique est une intervention par laquelle un organisme mandaté par l’état, l’Office québécois de la langue française, se prononce sur des usages linguistiques. Cette politique vise en fait l’établissement d’une norme de référence de la langue, dans le but d’aboutir à une forme plus standard de celle-ci. De plus, l’Office s’est vu confier la mission d’adapter la terminologie au monde en constante évolution et de franciser l’Administration et les entreprises. Pour y parvenir, l’Office utilise trois méthodes d’intervention, soit la recommandation, la normalisation et la proposition.

La recommandation consiste principalement en l’acceptation de formes linguistiques étrangères, la résolution de problèmes linguistiques ne pouvant être résolus que par la standardisation et en la définition de positions officielles sur des questions linguistiques et terminologiques qui ont d’importantes retombées sur la norme de la langue au Québec. Cette méthode, bien qu’elle rende officiels certains usages, n’agit pas dans l’optique d’imposition de ces derniers.

La normalisation, quant à elle, concerne surtout l’Administration et les situations officielles de communication du secteur public. Elle consiste en l’obligation stricte d’utilisation de termes et d’expressions. Celle-ci s’applique surtout dans des situations de loi, ou lorsque la sécurité ou les droits des consommateurs sont en cause. Nous pourrions nommer, en guise d’exemple, les textes de loi, l’affichage routier ou encore l’étiquetage de produits d’alimentation.

La proposition, pour sa part, est une méthode d’intervention jouissant d’une plus grande souplesse. Elle consiste surtout en la suggestion de termes nouveaux ou d’adaptation en langue française de termes déjà existants, visant à répondre rapidement et efficacement à une lacune terminologique ou linguistique. Elle priorise la réponse aux besoins de communication des usagers de la langue. Afin d’obtenir un degré de réussite satisfaisant, cette dernière se doit d’être appliquée dans les plus brefs délais.

Comme nous pouvons le constater la politique d’officialisation représente un défi de taille pour l’Office québécois de la langue française. Afin de l’appuyer dans ses démarches, le Comité d’officialisation linguistique, regroupant 5 personnes, a été mis sur pied. Ce même comité a pour tâche de distribuer avis et suggestions afin de fournir un éclairage nouveau à des situations problématiques.

La création de la norme citée précédemment ne consiste pas en la création d’une langue exempte de variété, mais en l’organisation des différences afin que toute la communauté francophone puisse en bénéficier. On ne vise pas l’abolition des synonymes, qui aurait comme effet de créer une langue sèche, froide et exempte de nuances. L’enrichissement, le développement et la survie de la langue française à travers le monde demeurent les buts fondamentaux de cet exercice.

Comme la langue française est en constante évolution, l’officialisation linguistique réalisée par l’OQLF représente un plan d’action visant à nous guider à travers les usages de la langue, et ce dans le but d’une meilleure compréhension entre les diverses communautés francophones.

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